« Je pense et travaille de toutes mes forces pour amener les troupes au bon endroit et au bon moment; alors ai-je accompli mon devoir. Aussitôt que je leur ordonne de livrer bataille, je laisse mon armée entre les mains de Dieu ».
Robert E. Lee, in Connoly (T.L), The Marble Man, Louisiana State University, 1978, p 199
De Dieu… et de quelques éminents lieutenants quand même, Jackson le « mur de pierre » et Longstreet le « vieux grognard » tout particulièrement. Ce qui n’empêchera d’ailleurs pas Lee sous ses dehors de Pilate des champs de bataille de revêtir occasionnellement les oripeaux de l’officier de terrain.
Pour autant, une maxime reste une maxime, et celle-ci éclaire assez bien, et en peu de mots, à la fois le militaire – souvent vu hâtivement comme un simple et brillant « tacticien » – et l’homme – souvent vu, cette fois fort justement, comme un dévot confit dans la piété (quoiqu’un peu sur le tard et à la mode sudiste, s’entend).
Bref, pourquoi s’en priver ?